Contrairement aux idées reçues, les cambriolages ne se limitent pas à la nuit. Les statistiques montrent même que les cambrioleurs adaptent leurs actions aux habitudes de vie des occupants en ciblant les moments d’inoccupation des logements. Afin de vous aider à vous protéger, voici justement les jours, les heures et les périodes de l’année les plus propices aux cambriolages, et quelques mesures préventives.
Les heures les plus ciblées : la journée et le début de soirée
La majorité des cambriolages ont lieu en journée, pendant les absences professionnelles ou personnelles des occupants. L’après-midi et le début de soirée, c’est-à-dire entre 14h et 21h, sont particulièrement visés. Une étude de Verisure (2022), basée sur plus de 3 000 déclenchements d’alarmes, révèle que 41 % des intrusions se produisent durant cette plage horaire. La nuit, entre 21h et 7h, représente également une période à risque (34 % des intrusions). Les cambrioleurs profitent en effet de l’obscurité et du sommeil des occupants. Le matin (de 7h à 14h) concentre d’ailleurs 25 % des cambriolages, lorsque les habitants sont partis travailler et que le voisinage est moins vigilant.
Le samedi et le lundi enregistrent en outre un pic de cambriolages (respectivement 18 % et jusqu’à 14 % des tentatives). Les vendredis après-midi et les veilles de congés sont aussi des moments critiques. Effectivement, les cambrioleurs anticipent les absences prolongées. L’été (juillet et août en particulier) et décembre sont enfin les mois les plus à risque. Il en est de même pour les périodes de départ en vacances et les fêtes de fin d’année où les logements sont les plus souvent laissés inoccupés.
Les raisons de ces choix : l’opportunisme et le repérage
Ces horaires et périodes sont bien sûr privilégiés par les cambrioleurs en raison de l’absence des occupants et de la diminution de la vigilance du voisinage. Pour arriver à leur fin, ils recherchent des cibles faciles : portes mal sécurisées, fenêtres ouvertes, signes extérieurs d’absence prolongée (courrier accumulé, volets fermés, etc.). AÀ noterque l’action est en général rapide (moins de 10 minutes).
Ainsi, pour minimiser les risques, plusieurs mesures peuvent être adoptées. Simuler une présence est, entre autres, une méthode qui fonctionne. Vous pouvez à cet effet utiliser des minuteurs pour l’éclairage, la radio ou la télévision, particulièrement entre 18h et 22h. Il faudra aussi éviter les signes d’absence prolongée. Demandez, par exemple, à un voisin de relever le courrier, d’ouvrir et de fermer les volets plus souvent.
Pour renforcer la sécurité, installez d’ailleurs des serrures multipoints, une porte blindée, des détecteurs de mouvement, des caméras de surveillance et une alarme connectée. Sécurisez aussi les fenêtres et les baies vitrées et impliquez uniquement les voisins de confiance. Informez-les donc de vos absences. Faites de même avec la gendarmerie ou la police. Soyez enfin plus discret sur les réseaux sociaux. Évitez de publier les dates de départ en vacances et différez la publication des photos de voyage.
FAQ
Les cambrioleurs peuvent-ils couper l’électricité ou l’alarme pour neutraliser la sécurité ?
Oui, certains malfaiteurs coupent le disjoncteur ou l’alimentation pour empêcher les alarmes de se déclencher. Cette tentative peut être infructueuse avec les alarmes récentes qui disposent de batteries de secours et émettent une alerte GSM en cas de coupure électrique.
Les cambrioleurs espionnent-ils les caméras connectées ou la domotique ?
Il s’agit d’une possibilité si votre réseau Wi-Fi est mal protégé ou si des failles existent dans vos appareils IoT (caméras, thermostats, etc.). Les voleurs avancés peuvent tenter de désactiver ou de pirater ces dispositifs pour éviter d’être filmés, d’où l’importance de mots de passe solides.
La police arrive-t-elle assez vite en cas d’alarme en pleine nuit ?
Tout dépend de la localisation (zone urbaine ou rurale) et de la disponibilité des patrouilles. Cependant, une alarme reliée à un centre de télésurveillance peut accélérer la transmission de l’alerte aux forces de l’ordre.