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Comment choisir le bon détecteur de fumée pour votre maison ?

Obligatoire depuis 2015 dans tous les logements français, le détecteur de fumée, ou Détecteur Autonome Avertisseur de Fumée (Daaf), est un dispositif de sécurité incendie qui permet d’avoir le temps pour réagir en cas d’incendie. Voici les éléments clés à considérer pour choisir le détecteur adapté à votre habitation.

Les critères de choix d’un détecteur de fumée

Plusieurs critères doivent être pris en compte lors du choix d’un détecteur de fumée. Concernant les normes, le marquage CE est obligatoire et atteste de la conformité à la norme EN 14604. Bien que facultative, la marque NF est un gage de qualité supplémentaire grâce à des contrôles renforcés. L’alimentation est un autre critère important. Actuellement, on trouve des modèles à piles alcalines, avec une durée de vie d’environ 1 an. Un remplacement régulier est donc nécessaire. Il y a aussi des modèles à piles au lithium, qui aident à prévenir les incendies. Ceux-ci n’ont pas besoin d’entretien pendant 10 ans, mais impliquent le remplacement complet du détecteur en fin de vie des piles.

Pour les fonctions et les options disponibles, sachez que les Daaf peuvent inclure l’interconnexion, utile pour les grandes maisons ou les logements à étages. Elle déclenche en effet tous les détecteurs simultanément. Certains modèles disposent également d’un bouton “silence”, qui permet la désactivation temporaire de l’alarme en cas de déclenchements intempestifs.

Parmi les paramètres à considérer, il y a d’ailleurs la connectivité, avec l’envoi d’alertes sur smartphone, pratique en cas d’absence prolongée. Il y a de même les détecteurs combinés, qui détectent à la fois la fumée et le monoxyde de carbone. Ce modèle est toutefois déconseillé à cause de la différence de l’emplacement optimal pour les deux types. Les personnes malentendantes peuvent enfin choisir des détecteurs avec alertes visuelles, avec des faisceaux lumineux ou vibrants, dont la prise en charge est possible par la PCH.

Qu’en est-il du nombre et de l’emplacement pour l’installation ?

Concernant l’installation, le minimum légal est un détecteur par logement, de préférence près des chambres. Il est cependant recommandé d’en installer un par étage et dans les pièces à risque, comme le salon et les chambres, surtout celles des fumeurs ou équipées de multiprises. L’emplacement idéal est au plafond, au centre de la pièce ou à 30 cm des murs. Il faut éviter les zones sujettes aux fumées ou vapeurs, comme la cuisine, la salle de bain ou près d’une cheminée, ainsi que les courants d’air, près des fenêtres ou des ventilateurs.

La fumée déclenche un détecteur de fumée
La fumée déclenche un détecteur de fumée

Pour mettre en place le dispositif, il suffit de le fixer au plafond avec des vis ou un adhésif robuste, en respectant les consignes du fabricant. L’entretien comprend un test mensuel avec le bouton de test, le remplacement des piles au signal de batterie faible et le remplacement du détecteur tous les 10 ans ou selon les recommandations du fabricant. Notez qu’avec les extincteurs, le Daaf complète le kit anti-incendie de la maison.

Quoi qu’il en soit, sur le marché, les modèles de base de détecteur de fumée coûtent entre 10 € et 20 €, tandis que les Daaf connectés ou avec des fonctions avancées se situent entre 30 € et 50 €.

FAQ

Quelle norme de Daaf devrais-je respecter ?

La loi impose la mise en place de détecteur conforme à la norme EN 14604 avant la mise en location.

Quelles sont les responsabilités du bailleur et du locataire concernant les détecteurs de fumée ?

Selon la législation, il incombe au propriétaire d’installer les détecteurs et aux locataires de les entretenir (remplacer les piles). Bien qu’aucune sanction légale ne soit prévue en cas de non-respect de ces obligations, l’absence ou la non-conformité des détecteurs peut entraîner un refus d’indemnisation par l’assurance en cas de sinistre.

Puis-je installer des détecteurs de fumée à l’extérieur ?

Mettre des détecteurs de fumée à l’extérieur est généralement non recommandé. Ces dispositifs sont en effet conçus pour des plages de température spécifiques (généralement entre 0 et 50 °C). En extérieur, les variations extrêmes (froid, chaleur et gel) risquent de les endommager.