Le poêle à bois est un appareil de chauffage apprécié pour son rendement, son ambiance chaleureuse et son aspect écologique. Une mauvaise utilisation ou un entretien inadéquat de ce dispositif peut toutefois entraîner des risques significatifs pour la sécurité et la santé des occupants d’une maison. Voici un aperçu des dangers potentiels liés aux poêles à bois et quelques mesures de prévention pour les éviter.
Poêles à bois : quels sont les risques d’accident ?
Parmi les dangers liés à un poêle à bois, il y a tout d’abord l’incendie, généralement causé par une mauvaise installation ou un entretien insuffisant. L’une des principales causes de cet incident reste donc l’accumulation de suie ou de créosote dans le conduit de cheminée, qui peut s’enflammer et brûler la maison. Afin d’éviter ce problème, il est important d’effectuer un ramonage annuel, voire deux fois par an en cas d’utilisation intensive, par un professionnel qualifié. Sachez d’ailleurs que des objets inflammables, comme des rideaux situés trop près du poêle, peuvent s’enflammer en raison de la chaleur émise par l’appareil.
Un autre danger associé à un poêle à bois est le risque de brûlure. La chaleur intense émise par l’appareil et ses surfaces peut causer des brûlures graves, en particulier chez les enfants et les animaux. Pour éviter cela, la meilleure solution est d’installer des grilles de protection autour du poêle pour empêcher tout contact direct avec le feu. Pour éloigner les accidents, il ne faut enfin jamais laisser les enfants ou les animaux s’approcher de l’appareil sans surveillance.
Les risques sur la santé et l’environnement
L’usage inapproprié d’un poêle pourrait entraîner un problème de santé à cause de la prolifération du monoxyde de carbone dans la maison. Il s’agit d’un gaz inodore et incolore qui émane en général d’un poêle mal ventilé. Il est présent dans votre habitation dès que le conduit de cheminée est obstrué. Les symptômes de l’intoxication incluent la fatigue et les maux de tête, voire la perte de conscience dans les cas graves. Pour prévenir cette intoxication, il faut bien ventiler la pièce dans laquelle se trouve le poêle et entretenir régulièrement votre appareil.
L’utilisation d’un poêle pourrait d’ailleurs nuire à la qualité de l’air intérieur. Effectivement, la combustion du bois libère des particules fines, du monoxyde de carbone et des oxydes d’azote, qui peuvent aggraver les problèmes respiratoires chez les enfants, les personnes âgées, les asthmatiques ou les individus sujets à la bronchite chronique. Pour limiter cette pollution, utilisez du bois sec avec un taux d’humidité inférieur à 20 % et évitez les bois traités, humides ou résineux. Il est même préférable d’opter pour un poêle certifié « Flamme Verte » ou à haut rendement.
Un poêle mal installé ou surdimensionné peut enfin engendrer des nuisances sonores dues aux craquements. De plus, on note que les fumées mal évacuées dégagent parfois des odeurs désagréables. Pour éviter ces problèmes, choisissez un poêle adapté à la taille de votre habitation.
FAQ
Quelle distance minimale respecter entre un poêle et des objets inflammables ?
La distance exacte dépend du type de poêle, mais on recommande généralement de laisser un espace entre 30 et 50 cm entre l’appareil et les murs, et au moins 1 mètre avec les meubles ou les rideaux.
Que faire en cas de départ de feu de conduit ?
Composez immédiatement le 18 ou le 112 pour joindre les pompiers, puis fermez l’arrivée d’air du poêle afin d’étouffer les flammes. Surtout, n’utilisez pas d’eau pour éteindre le feu.
Quels détecteurs installer avec un poêle ?
Vous devez au minimum installer un détecteur de fumée (obligatoire dans chaque logement en France), ainsi qu’un détecteur de monoxyde de carbone (pour prévenir les risques d’intoxication).